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Du 22 janvier au 9 avril 2023
L’exposition Écosystèmes réunit le travail de trois artistes autour du rapport entre l’humain et son environnement dans une perspective écologique et sociale. Défini par l’interaction entre le vivant et son habitat, un écosystème comprend diverses composantes qui développent des réseaux de dépendance et d’échanges de toutes sortes, essentiels au développement et au maintien de la vie. Or, dans un contexte de globalisation, de dématérialisation et de capitalisme sauvage, quelle est notre relation avec l’environnement physique, avec les animaux et avec les plantes qui nous entourent? L’écosystème dans lequel nous vivons est-il durable?
Sans donner de réponse précise, le travail de Kathryn Lipke, Kylie Sandford et Margrethe Ulvik porte à réfléchir sur l’écosystème à échelle humaine. Chacune à leur manière, les artistes proposent des paysages empreints d’empathie qui mettent de l’avant leur propre résilience. Alors que les objets de Lipke dévoilent la fragilité des milieux riverains trop souvent décimés par l’exploitation humaine, les tableaux de Sandford interrogent la distance et la proximité des gens face à la nature. Les installations d’Ulvik, quant à elles, abordent la création de liens entre les gens par le biais de différentes techniques reliées aux arts textiles. Ainsi, par des approches inspirées de divers courants artistiques et traditions artisanales, chaque créatrice invite à tisser des liens avec une nature parfois oubliée.
Du 22 janvier au 16 avril 2023
Née dans le Dakota du Nord, la professeure émérite Kathryn Lipke a enseigné les arts à l’Université Concordia. Ses lieux de résidence ont eu un impact majeur sur sa pratique : des États-Unis à la Finlande en passant par le Japon, chaque endroit habité lui ont permis de peaufiner une démarche conceptuelle bien ancrée dans les enjeux écologiques contemporains. Influencée par les grands espaces des prairies et les théories des artistes minimalistes des années 1960 et 1970, elle crée des œuvres qui questionnent notre rapport à l’environnement.
L’exposition Waterways s’élabore comme un paysage dans lequel l’eau occupe une place prépondérante. Par un amalgame de matériaux naturels, de techniques artisanales et de nouveaux médias, Lipke dévoile la fragilité des écosystèmes riverains occasionnée par une exploitation humaine de l’eau à des fins économiques.
Du 10 janvier au 9 avril 2023
Dans le cadre de l’exposition Microcosmes, Kylie Sandford propose des tableaux qui interrogent la distance et la proximité de l’humain face à la nature. Forte d’une solide formation en beaux-arts et en métiers d’art, elle réalise à la peinture à l’huile ou au pastel à l’écu des vues intimes de lieux occupés par les lacs, les cours d’eau, les endroits rocheux et les forêts. Le jeu avec les deux techniques crée des rythmes de couleurs et de formes qui capturent l’essence de la nature dans le but de favoriser une connexion aux mondes naturels.
Chaque œuvre est une fenêtre sur un microcosme décortiqué par l’artiste qui explore la juxtaposition de couleurs vibrantes ou la superposition de glacis pour produire des effets de profondeur et de réalisme. Cette nature représentée et encadrée dans l’espace du Centre d’exposition s’affiche ainsi comme un contrepoint à l’espace extérieur et révèle à la fois sa force et sa fragilité.
Du 22 janvier au 16 avril 2023
Dans l’installation Mouvements et dentelles, l’artiste textile Margrethe Ulvik, née en Norvège et installée en Estrie depuis 1998, aborde le concept de migration et la fragilité que celle-ci instaure chez les personnes qui la vivent. Par exemple, les œuvres de la série Résonnance du fleuve, ont été réalisée à Kamouraska, en bordure du fleuve Saint-Laurent, un endroit riche en significations et en récits migratoires. Par le collage et l’assemblage de matériaux divers sur du papier, l’artiste s’intéresse à la qualité performative du matériau qu’elle expose dans son plus noble contexte.
Le Centre culturel accueille également l’installation La laine est un matériau nomade, imprégné de culture, tel un jardin portable, composée de tissages de laine, de sons et de photographies. Les œuvres sont le résultat d’une résidence d’artiste de 8 semaines à REDA, un organisme culturel valcourtois, où Ulvik a organisé des ateliers avec 12 femmes. Des nouvelles arrivantes de pays aussi éloignés que le Maroc, la Chine et les Philippines, ainsi que des Québécoises, se sont réunies pour découvrir le potentiel créatif du travail avec la laine.
Participantes :
Lina Xu, Bernadette Tare, Sophie Lapointe, Claire Mercado, Carelle Mercado, Marie, Claude Robert, Séverine Cassier, Aicha Riak, Layla Chafi, Valérie Fortier, Nadia Morin, Shanelle Sauvé, Carol Pauze, Kari Anne Sauvé et Marie Edith Cuerrier.
Paysage sonore :
Joey Zaurrini
Documentation photographique :
Marie-Claude Meilleur