Avec son regard philosophique sur la nature qui est, selon lui, la source de toute grande création artistique et de tout humanisme, Jean-Thomas Bédard nous ramène à notre réalité d’être humain face à la grandeur et la splendeur de la nature. Trouver le sublime dans les choses discrètes est au coeur de sa démarche.
Pour cette exposition intitulée Mon fleuve : De l’immense à l’intime, l’artiste photographe originaire du Lac-Saint-Jean entame un dialogue intime et créatif avec le littoral du fleuve Saint-Laurent, sa géologie, sa faune et sa flore. L’exposition se divise en deux volets. La série LITTORAL – Un fleuve, un regard explore en détail la morphologie du littoral dans des photographies en gros plans qu’il faut regarder à la manière de tableaux mariant le vivant à l’empreinte des mouvements géologiques qui ont façonné les berges du fleuve. La deuxième série, Géographie variable, est une interprétation artistique inspirée de notre territoire fluvial et laurentien. En plus de ses créations photographiques, Jean-Thomas Bédard poursuit sa production picturale à travers une collaboration artistique avec un peintre ukrainien vivant en zone de guerre. Cela donne des œuvres à quatre mains qui débordent d’énergie.
Formé en peinture à l’École des Beaux-Arts de Montréal, puis cinéaste à l’ONF, Jean-Thomas Bédard s’est fait connaître pour ses films d’animation primés à l’international et ses documentaires autour de thèmes historiques puis sociaux comme la résilience, la paternité et la guérison du deuil. Il a également été formateur en cinéma d’animation au Centro technico e audiovisual à Rio de Janeiro, au Brésil. Jean-Thomas Bédard a aussi exposé ses dessins et ses peintures dans plusieurs espaces d’exposition au pays. Maintenant établi à la campagne en Estrie, il se consacre depuis 2012 à la photographie d’art, principalement inspirée par le fleuve Saint-Laurent, son littoral et ses battures dont il nous livre ici une vision originale et intimiste.
Crédit photo : Jean-Michel Naud, photographe
À leur façon, les trois univers artistiques de cette saison tracent une voie vers le monde maritime, explorent le chemin qu’empruntent les rivières et le passage des marées qui creusent les berges. Hannah Claus, d’origine Kanien’kehá:ka (M , explore Kahrhionhwa’kó:wa [le Grand fleuve] et Tiohtià:ke [Montréal] au moyen d’installations et de photographies qui reflètent sa relation avec ceux-ci. Jean-Thomas Bédard nous partage, par la photo, sa relation intime avec les rives Saint-Laurent qu’il métamorphose en œuvres d’art. Enfin, Magali Baribeau-Marchand nous laisse entrer dans un cocon doux et texturé où règne une pénombre enveloppante.
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