Du 21 janvier au 14 avril 2024

Luc Pallegoix peint et encaustique des panneaux de contreplaqué de bois comme des boiseries précieuses, puis les perce et les brode d’éléments d’architecture classique, de joaillerie, d’ébénisterie et plus généralement d’ornementation. Sur les mêmes principes, il réinterprète la dentelle au point de Lunéville sur du grillage métallique, qu’il brode de rondelles d’acier inoxydable et de perles de pierres fines avec la même technique que les sequins sur les robes de haute couture. Le classicisme et les néo-classicismes successifs font partie du corpus d’exploration de la série. La disproportion des détails et la figuration grandeur nature d’éléments d’architecture sont un principe.

L’exposition Boudoir & antichambre – Boiseries brodées présente une installation de broderies de bois et de dentelles de métal qui se veut l’évocation d’un appartement du dix-huitième siècle. Celui-ci est composé de pièces en enfilade, surannées, mais toutefois évocatrices et familières comme un boudoir ou une antichambre. « Pour faire le trait gros, pendant que je faisais des petits points dans un lointain manoir, ici des hommes coupaient du bois et des femmes tricotaient des pantoufles. Maintenant, je brode des planches de bois à la drill et au Phentex. Je bro[DRILL]e, et à dire vrai, c’est une de mes façons de tisser mes cultures. Les nôtres en fait. » Luc Pallegoix

L’artiste nait en 1969 à Besançon en France, émigre au Québec en 2003, installe son atelier en Estrie en 2006, et devient canadien en 2020. Entre temps, Il se distingue comme Maitre ès Lettres, producteur en danse contemporaine, créateur pour la jeunesse, et photographe d’hommes à tête de cerfs qui lui valent une renommée considérable. Autrefois jeune homme sensible de bonne famille, l’artiste a toujours brodé à l’ancienne, des marquoirs, des écrans de cheminée ou des bouts-de-pieds. En émigrant, il a télescopé ses cultures d’origines à ses cultures reçues, et tout autant qu’il les a hybridées, elles l’ont hybridé.