Du 24 septembre au 30 décembre 2023
Se laissant imprégner par le mouvement et la matière, Jacques Desruisseaux est attentif à l’émergence de l’inattendu. Dans une démarche d’observation et contemplation, toujours ouvert à une expérience inédite, c’est avant tout la gestuelle qui guide sa pratique. Le contact direct à la matière qu’offre la sculpture en opposition avec l’immatérialité de la photographie lui permet de rendre compte subtilement de la vie sans cesse en transformation.
Pour l’artiste, les œuvres sont des extensions du mouvement corporel. On peut les percevoir dans les torsions et les répétitions des figures de métal, comme les mouvements du danseur, les mots du poète ou encore les portées musicales. Cette notion de mouvement est également un reflet de la vie sociale et artistique : en évolution, multiforme et profonde. Entre excès et simplicité, dans un mouvement d’abstraction qui confronte la représentation, les figures libres de l’artiste s’affichent autant dans la souplesse des formes organiques que dans la stabilité des lignes droites et géométriques.
Détenteur d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval, Jacques Desruisseaux vit et travaille à Lennoxville, en Estrie. Par le biais de la photographie et de la sculpture, il porte un regard sur le changement et les mouvances sociales. Au fil des ans, il a été invité en résidence en Belgique, en Hollande, en Hongrie et en Islande, et ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions solos et collectives. L’artiste multidisciplinaire a reçu de nombreuses bourses de création, notamment du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Son parcours comprend aussi la réalisation d’œuvres d’intégration à l’architecture en Estrie, en Montérégie et à Québec. Le Musée national des beaux-arts du Québec détient dans sa collection une de ses sculptures.
EXPOSITION VALSES
Alors qu’elle représente d’abord le mouvement et le changement, la valse suppose aussi le renouvellement des choses dans une ronde perpétuelle. Elle évoque l’idée même de cycle qui se trouve au cœur de l’exposition. Regroupant le travail de trois artistes autour du concept de performance, Valses propose un regard pluriel sur le mouvement alternatif des objets, qu’ils soient matériels, spéculatifs ou intellectuels.
L’installation vidéo Mirement/La ménagerie de Geneviève Chevalier propose un point de vue critique sur l’organisation du monde des vivants à partir des collections issues des musées d’histoire naturelle ou des universités. Par son installation Figures libres, Jacques Desruisseaux souligne quant à lui l’importance de la gestuelle et de l’acte performatif dans la sculpture pour représenter les mouvances sociales ou les transformations de la nature. Enfin, dans Forêt, Mélanie Lefebvre s’intéresse à la gestuelle dans l’art en peignant d’immenses tableaux de forêts dans lesquels le public aurait envie de s’abriter. Ainsi, à l’instar de la valse, chaque œuvre cristallise en elle l’idée de cycle, qu’il soit historique, performatif ou naturel.